(PT) Chelas – Le Cargo

Programmation du Théâtre Municipal Maria Matos
15 octobre – 21h
Casa Conveniente/Zona não vigiada (Av. João Paulo II, lote 536, 1A, Bairro do Condado, Chelas)
Durée: 55 minutes; Âge minimum: 6
entrée libre (dans la limite des places disponibles)

Autres présentations dans plusieurs quartiers multiculturels de Lisbonne metropolitain – à définir
Pendant la préparation du programme «Artista na Cidade 2016», le chorégraphe Faustin Linyekula visite le quartier de Cova da Moura, un quartier marqué par une forte population immigrée et des croisements de cultures et de nationalités. Faustin exprime le désir d’y danser. Le travail de Faustin trouvera un écho particulier dans ce contexte marqué des souvenirs d’exodes ruraux et d’expériences coloniales et post-coloniales. Ces dix dernières années, Faustin Linyekula les a passée à raconter des histoires, des histoires du Congo, de la République démocratique du Congo, ex-Zaïre, ex-Congo belge, de corps et de destins bouleversés, violentés, irrémédiablement marqués par la grande histoire…
Mais comment laisser un instant de côté les mots pour faire parler la mémoire d’un corps ? Comment laisser un instant les compagnons de voyage, Kabako, Vumi, Papa Rovinsky…, pour revenir à soi? Comment retrouver la danse, ou une certaine idée un peu romantique de la danse, comme ce qui serait juste avant ou après les mots, juste avant ou après le cri, juste avant ou après le récit? Dans cette marche vers soi, Faustin Linyekula prendra un train qui n’existe plus et dont les rails ont été avalés par la forêt, il partira à la recherche de danses que l’on ne danse plus, interdites par le dieu du miracle et du réveil spirituel, il retrouvera un grand maître de percussion qui ne joue plus, devenu pasteur…
«Si la forme du solo ne m’attirait guère malgré quelques tentatives vite détournées comme le projet Radio Okapi où je conviais chaque soir des artistes à m’accompagner ou les performances du Cargo proposées ces dernières années dans des galeries ou studios, c’est que mon travail était avant tout un espace de partage, probablement pour être un peu moins seul… Mais je sens aujourd’hui la nécessité de revenir à moi. Remonter à mes premiers souvenirs, revenir à Obilo, ce petit village à 80 km de Kisangani où j’allais avec ma sœur rejoindre mon père en train. Que reste-t-il de la maison de mon père? Après toutes ces années de guerre, les gens dansent-ils toujours à la nuit tombée, des danses qui, alors enfant, m’étaient interdites?»

Chorégraphie et interprétation : Faustin Linyekula; Musique: Flamme Kapaya et des percussionnistes d’Obilo; Production: Studios Kabako/Virginie Dupray; Co-production: Centre national de la danse, avec le soutien de la DRAC Île-de-France; Une représentation Create to Connect avec le soutien du Programme Culture de l’Union européenne

Présentations precedentes:
24 janvier – Polidesportivo, Cova da Moura
21 mai – Centro de Experimentação Artística, Vale da Amoreira
19 juin – Bairro Padre Cruz

COMMENT S’Y RENDRE?